L’oïdium est une des deux principales maladies de la vigne, avec le mildiou. Ce champignon diminue le rendement et la qualité des récoltes. Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’oïdium. Comment le reconnaître ? Comment prévenir cette maladie ? Comment lutter contre ? Quels sont les traitements bio anti oïdium ? UK
L’oïdium de la vigne est une maladie causée par un champignon, uncinula necator, qui se développe sur la plupart des organes aériens de la plante : jeunes pousses, feuilles, fleurs, grappes, sarments.
Ce champignon se développe au printemps lorsque les conditions météorologiques lui sont favorables, l’optimum se situant entre 25°C et 30°C, et 40 % et 100 % d’humidité relative. En l’absence de traitements, il poursuit la colonisation de la plante pendant l’été.
L’oïdium provoque des dégâts importants et impacte le rendement et la qualité de la récolte. Ainsi, une attaque sur fleurs provoque des coulures, la perte d’inflorescences et donc de grappes. Sa présence sur feuilles diminue l’activité photosynthétique de la vigne, ce qui pénalise rendement et qualité. Sur grappes, il peut provoquer l’éclatement des grains.
A la cave, il contribue à des vins plus instables et fragiles. Il modifie également les qualités organoleptiques du vin, en favorisant certains arômes désagréables. UK
Les premiers symptômes observables de l’oïdium sur les feuilles sont l’apparition de tâches huileuses diffuses sur l’organe touché. Puis apparaît sur la face supérieure, et plus rarement sur les deux faces, au niveau des taches un feutrage grisâtre et poussiéreux. Les feuilles malades se déforment (crispation). UK
Avant floraison, l’installation précoce de l’oïdium conduit à un dessèchement partiel ou total des inflorescences. Une contamination lors de la floraison provoque la chute des grains. Enfin, en cas de contaminations après floraison, les baies se couvrent d’une poudre grisâtre. Des nécroses noires apparaissent et conduisent à un arrêt de croissance des baies touchées puis à leur éclatement. UK
En hiver, l’oïdium se conserve sous deux formes :
Ces deux modes de reproduction conduisent à deux cycles de contaminations primaires différents :
Dans les deux cas, les spores germent et colonisent l’organe atteint, en surface. Les filaments mycéliens émettent des conidiophores, organes de reproduction contenant les conidies. Ces conidies sont libérées suite à une pluie ou grâce au vent et contaminent un nouvel organe. Un nouveau mycélium se développe.
Au printemps et en été, lorsque les conditions climatiques le permettent, les cycles de contaminations se succèdent et permettent à la maladie de coloniser, petit à petit, l’ensemble de la plante. L’oïdium est visible après trois cycles de contamination. Il est alors déjà bien implanté dans la vigne et difficile à combattre. UK
L’ensemble des organes végétatifs et de reproduction de l’oïdium sont situés sur l’extérieur de l’organe atteint, à l’exception des haustorium ou suçoirs, qui traversent la cuticule pour puiser les nutriments indispensables à la survie du champignon.
L’oïdium s’attaque tout d’abord aux feuilles, puis aux grappes. Le stade maximal de sensibilité des grappes est entre fin floraison et début nouaison. UK
Avant l’implantation de la parcelle, il est possible de choisir des cépages peu sensibles à l’oïdium, ou des porte-greffes peu vigoureux. Il est indispensable d’avoir une bonne circulation de l’air dans la parcelle.
Au cep, l’objectif est de créer un environnement défavorable à la maladie en aérant les zones des grappes. Cela se fait via le raisonnement de la fertilisation et des travaux en vert ou par le choix du type de taille. UK
La lutte contre l’oïdium est essentiellement préventive. Les produits utilisés ayant une rémanence de 7 à 21 jours, il est nécessaire de faire plusieurs traitements pour garantir une bonne protection sanitaire de la vigne. En France, l’oïdium requiert en moyenne 6 traitements phytosanitaires. Bien sûr, ce chiffre dépend fortement de la région viticole et de l’historique de la parcelle.
L’oïdium étant une maladie explosive, il est impératif d’assurer une protection maximale avant floraison, ainsi qu’entre floraison et fermeture de la grappe, où la sensibilité des grappes est maximale. Une bonne protection avant fleurs réduit les contaminations sur les feuilles. Le risque de contaminations des fleurs et des jeunes grappes via l’oïdium présent sur les feuilles est donc moindre et les risques de pertes de récolte sont diminués.
Entre la floraison et la fermeture de la grappe, une protection optimale permet de conserver une bonne qualité sanitaire des grappes. Après ce stade, l’agriculteur pourra raisonner ces traitements en fonction de la pression maladie. UK
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